dimanche 19 septembre 2010

Le Panthéon

En 507, le roi Clovis, converti au chritianisme, fonde une basilique destinée à abriter sa sépulture ainsi que celle de sa femme Clotilde. Sainte Geneviève, qui avait protégé Paris des barbares y est inhumée en 512.

Bien plus tard, en 1744, après une grave maladie dont il attribue la guérison à Sainte Geneviève, Louis XV fait un voeu : celui de consacrer un édifice à la sainte. Le projet de la nouvelle basilique est confiée 11 ans plus tard à l'architecte Soufflot, dont l'ambition est de rivaliser avec la basilique de Saint Pierre de Rome. Rondelet (qui n'a rien à voir avec le fromage) achève la construction de la basilique.

Après la Révolution, en 1791, le monument est transformé en "Panthéon des Grands Hommes". Cependant, l'édifice retrouvera deux fois dans son existence sa vocation religieuse avant de devenir à jamais un Panthéon national en 1885 avec les obsèques de Victor Hugo.

Par décret du 4 avril 1791, la Constituante () à la recherche d'un lieu digne de recevoir le corps de Mirabeau, décide la transformation de la basilique en un temple destiné à abriter les cendres des grands hommes de la nation. Sous la Révolution, les honneurs sont aussi décernés à Voltaire en 1791, à Rousseau et à Marat en 1794. Les cendres de Mirabeau et de Marat sont expulsées ensuite. L'explication est symbolique : en effet, ces derniers changent au gré des "modes". Rousseau "père de l'égalité" repose face à son ennemi juré, Voltaire, ennemi du clergé et des tyrans. La Révolution les désigne tous deux comme emblèmes des Lumières.

Napoléon Ier poursuit l'inhumation des grands serviteurs de l'Etat dans la crypte. Il faut attendre 1885 et l'ampleur de l'émotion suscitée par le décès de Victor Hugo pour que les "civils" puissent aussi faire place au Panthéon.

Le fronton.


"Aux Grands Hommes-La Patrie reconnaissante"





Intérieur.



Plafond.

 
Le pendule de Foucault.
Ce pendule prouve la rotation de la Terre. Il est installé pour la première fois dans la basilique en 1851 puis démonté avant que le futur Napoléon III ne rende le monument religieux. Le pendule est réinstallé par Camille Flammarion (1842-1925/astronome) lors de la vague d'anticléricalisme du gouvernement (en 1905 est votée la Loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat). La sphère actuelle date de 1995.


La Convention Nationale.
Cette oeuvre de Sicard représente Marianne entourée de députés et de soldats de l'an II (deuxième année de la fondation de la République Française en septembre 1792).




Statue de Mirabeau (1749-1791).
Il fut tour à tour révolutionnaire, journaliste, homme politique, franc-maçon...







Statue de Hoche (1768-1797).
Général français de la Révolution.

 Sainte Geneviève.







Jeanne d'Arc et le sacre de Charles.


Jeanne au bûcher.


La crypte :

Léon Gambetta (1838-1882).
La IIIe République transfère son coeur le 11 novembre 1920 en hommage à son fondateur.


Voltaire.
Situé dans le vestibule, la première partie de la crypte, Voltaire fut un des grands penseurs du siècle des Lumières.

Voltaire.



Soufflot ( 1713-1780)
L'architecte rejoint Voltaire et Rousseau dans le vestibule en 1829. Soufflot est en charge de la rénovation de la basilique. Il meurt avant que les travaux soient terminés.

Je vous épargne les 41 dignitaires de l'Empire qui occupent les premiers caveaux. Ils sont inhumés à partir de 1806 par décret impérial (dingue, ça !). Parmi eux Portalis (nom cher aux étudiants de la fac de Droit d'Aix-en-Provence puisqu'un amphi porte son nom...) et Tronchet, rédacteurs du Code Civil.



Victor Hugo (à gauche), Alexandre Dumas (en face) et Emile Zola (à droite)
se partagent ce caveau. Hugo et Zola, partisans des idées républicaine, se distinguent par leur combat pour le respect des libertés fondamentales. En 2002, les cendres de Dumas, grand écrivain populaire, les rejoignent.




?



Jean Jaurès (1859-1914)
Père du socialisme français, il est assassiné en 1914. Il tente à l'époque d'éviter la guerre ce qui déplait fortement aux nationalsistes. D'ailleurs, son assassin sera acquitté dans un climat hautement nationaliste.


Jean Moulin, héros de la Résistance, André Malraux, écrivain et ministre de la Culture, Jean Monnet, artisan de la Communauté Européenne et René Cassin, rédacteur principal de la Déclaration universelle des droits de l'homme et du citoyen adoptée par l'ONU en 1948 (oui, pas celle de 1789 hein!) se partagent le caveau dans le bras nord de la crypte.


Pierre (1859-1906) et Marie Curie (1867-1934),
prix Nobel de physique pour leur travaux sur le radium (1903).



Rousseau (1712-1778) fait face à Voltaire.
















Aucun commentaire: