Au VIe siècle, d'après l'évêque Grégoire de Tours (env. 539-594), une forteresse occupe déjà les lieux. En 742, Pépin le Bref (715-768) la fait détruire. Elle est rebâtie par Charles II le Chauve (823-877) qui l'aurait offerte à son lieutenant Adalande. La petite fille de ce dernier épouse un Comte d'Anjou. Plus tard, la forteresse est un des atouts du Comte d'Anjou Foulques III Nerra (965/70-1040) notamment dans ses querelles avec la Maison de Blois et aussi un enjeu entre Rois anglais et français au XIIe et XIIIe siècles.
En 1193, Jean Sans Terre (1166-1216) livre la citadelle de Loches à Philippe Auguste (1165-1223). L'année suivante, Richard Coeur de Lion (1157-1199) la reprend après un siège de trois heures!
En 1205, Philippe Auguste la reprend. En 1249, Saint Louis (1214-1270) rachète la forteresse que Philippe Auguste avait offert à Dreux de Mello (+ 1249).
Résidence de Charles VII et de Louis XI, la forteresse fait office de prison du XVe siècle à la fin de la Révolution Française.
En 1193, Jean Sans Terre (1166-1216) livre la citadelle de Loches à Philippe Auguste (1165-1223). L'année suivante, Richard Coeur de Lion (1157-1199) la reprend après un siège de trois heures!
En 1205, Philippe Auguste la reprend. En 1249, Saint Louis (1214-1270) rachète la forteresse que Philippe Auguste avait offert à Dreux de Mello (+ 1249).
Résidence de Charles VII et de Louis XI, la forteresse fait office de prison du XVe siècle à la fin de la Révolution Française.
Le donjon de Loches
Haut de 36 mètres, il est l'un des donjons les mieux conservés à notre époque. Il aurait été construit par le Comte d'Anjou Foulques III Nerra (le "Noir").
Inutile de dire que la salle est très humide.
Les barres de fer que l'on voit sur la photo servait "seulement" à attacher les prisonniers par les chevilles. Il n'y a plus aucun instrument de torture dans la salle.
Cette geôle fut celle de Ludovic Sforza (1452-1508), Duc de Milan.
Louis XII souhaite ardemment récupérer le Duché de Milan. En 1499, Milan est envahie par les troupes françaises. La même année, Milan s'insurge contre Ludovic Sforza et forme un gouvernement provisoire. Ludovic Sforza s'enfuit et trouve refuge à Innsbruck. Louis XII récupère donc le duché et laisse le gouvernement de la cité au nouveau vice-roi Trivulce.
En 1500, après pillages et saccages de la cité par l'armée française, la population milanaise se révolte. Ascanio, le frère de Ludovic Sforza en profite pour entrer dans Milan permettant à son frère de récupérer à son tour le duché.
Trahi, Ludovic Sforza est fait prisonnier par les Français et est emmené en France. Enfermé dans un premier temps au château de Lys-Saint-Georges près de Bourges, il est transféré à la prison de Loches en 1504 où il meurt quatre ans plus tard. Son corps est inhumé en France puis transféré à Milan dans l'Eglise de Santa Maria delle Grazie.
Le Roi l'avait autorisé à avoir près de lui son médecin et son bouffon.
Ces dessins seraient l'oeuvre de Ludovic Sforza.
En colimaçon, les escaliers sont très étroits.
Au niveau du mur éclairé, on distingue un autel sculpté dans la pierre du mur.
Outre les meurtrières, on voit aussi de petits trous dans le mur. Il s'agit là des trous laissés par les échafaudages nécessaires à la construction de l'édifice. Pour être stables, les échafaudages étaient directement "collés" dans le mur. Ces trous sont des "opes" ou des "boulins". Ils n'ont pas été rebouchés car en cas de destruction partielle du donjon, les trous des échafaudages pour la reconstruction étaient déjà "installés".
Le puits à l'intérieur de la forteresse permettait d'avoir de l'eau pure et de pouvoir rester longtemps dans la forteresse en cas de siège. Ainsi, on n'avait pas peur que l'eau soit empoisonnée par l'ennemi.
A l'origine, il y avait trois étages. Les sols et plafonds étaient faits de bois. Ce dernier a disparu, expliquant l'absence d'étages et de plafond. Des escaliers et des passerelles ont été installées afin de permettre aux visiteurs de monter au dernier étage du donjon.
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